Monday 16 April 2007

Siempre en mi pensamiento (1972)

No surgen palabras
en mi pensamiento
que puedan expresar
la felicidad que siento
cuando te puedo mirar.

Palabras no encuentro
con qué expresarme
más que sepas quiero
que no puedo olvidarte.

Con locura te quiero
con todo mi corazón
día y noche enteros
me desvelo por tu amor.

Sin tí no vivo
sin tí no duermo
sin tí me muero
en este infierno.

La soledad me entristece
la tristeza me amarga
la amargura me envejece
y la vida se me alarga.

Con estas palabras
y no te miento
describirte quiero
el amor que siento.

Añoro el momento
de estar contigo
pero en mi contento
de ti me olvido.
No es un largo olvido
es solo un momento
ya que siempre te llevo
en mi pensamiento.

Arbo 1972

Poésie, où es-tu ?

Je ne suis plus ce que j'étais. J'ai mûri et j'ai l'impression d'avoir été souillé par cette maturité qui m'a enlevé, en quelque sorte, la pureté de l'âme.

Aujourd'hui je porte sur tout un regard critique, analytique, à la recherche soit d 'une perfection éventuelle, soit l'incontournable faille.

Où sont passés ces moments où je flirtais spontanément avec mes pensées, où mon coeur s'enflammait à la simple observation d'une fleur, d'une roche, d'une ombre ?

Je ne suis que l'ombre de ma jeunesse, non parce que je refuserais d'accepter mon âge, non, je l'accepte, elle est là, que je le veuille ou non, et cela ne changera quoique ce soit. Je me réfère à l'ombre de ma créativité. L'esprit matérialiste l'emporte à présent. C'est une lutte, que je mène contre moi même, une lute contre le temps. Parfois j'ai le dessus et quelques bribes de pensée parviennent à se détacher de mon enracinement terrien.

J'ai l'intention d'ajouter à cette rubrique la collection de mes vers, du premier au dernier. Certains me font rire à présent, ce n'était pas le cas lorsque je les ai écrits. J'en suis même gêné, mais ils font partie de mon vécu et je pense qu'il ne serait pas honnête de les soustraire à la lumière. La plus grande partie a été écrite pendant mon adolescence, tout comme mes chansons, à une période où mon cœur s'enflammait au quart de tour et où je craignais de ne pas trouver d'âme sœur. Et dire qu'aujourd'hui j'ai du mal à me souvenir quelle personne m'a inspire quel texte …

Au fur et à mesure que j'écris ces lignes, je me demande si je ne fais pas trop de fautes d'orthographe et par la même occasion je m'étonne. En fait, je ne m'étonne plus, je fais semblant de m'étonner du fait qu'il ne me vienne même pas à l'esprit d'écrire en espagnol.
Je devrais avoir honte.