Friday 18 May 2007

Ta présence ou ton absence (1991)

Voici une poesie que j'ai écrit une nuit de mélancolie.
Evelyne étant partie en Allemagne, pour cinq mois, parfaire sa connaissance de la langue de Goethe, je me suis retrouvé seul à la maison a écouter mes silences.

Qu'ils sont vides sans ta présence
les jours de mon existence.
Que le silence est lourd,
que les heures sont lentes.

L'hiver est là
et à ses portes
une fine fraîche pluie
m'arrose.

Un tapis de feuilles mortes
a élu domicile dans notre jardin.
Parfois elles sonnent à la porte
et dansent au gré du vent
de leur musique secrète
et silencieuse
de leur grâce
et allure mystérieuse.

Je laisse
mes pas, mes pensées
je libère
mon esprit, rien n'y fait.
Chaque poussière
aussi infime soit elle
me rappelle ta présence
mais aussi, hélas,
ton absence.

Quel qu'il soit l'objet,
il me parle de toi,
des mots qu'on ne s'est pas dit
des mots qu'on ne se dira pas.

Tout à la maison
est devenu poésie
car je n'y vis plus,
je rêve, je flotte
dans une autre dimension,
dans une autre vie.
Est-ce de l'amour
ou, qui sait, de la folie ?

J'ai vu tomber la poussière
des cordes de ma guitare.
J'ai entendu leur plainte,
on a pleuré ensemble.

Notre dialogue,
fait de notes sombres
et de sons plutôt graves,
au rythme du cou-cou
à des instants brèves,
m'a rempli de calme,
a nourri mon âme.

Les heures passent
le sommeil joue à cache-cache
je ne me décide pas.
Ce lit froid
vide de ta présence me nargue.
Il n'aura pas ma peau,
pas aujourd'hui,
je monte la garde.

Il est cinq heures,
ailleurs rien ne se passe,
dehors la nuit veille
de ses pupilles scintillantes.

Non, je ne dors pas
je regarde
tes photos, ton image
que tu es belle
que tu me manques.

Je t'aime.

Arbo 20.11.91 à 05h20

En mis ojos una lágrima (1979)

No todos los días al abrirse el alba
nace un sol sereno por entre las ramas
con ese cielo diáfano, azul, sin mancha,
con esas aguas bordadas de espuma blanca.

Por eso gaviota que vuelas
si quiera sin mover las alas,
guarda bien en tu memoria
esas costas, esas playas;
pues no habrás de encontrar otras
doquiera que vayas
que igualen la belleza
de mi hermosa Costa Brava.

Cuantas veces en silencio
vuela mi mente, rauda,
por sus orillas, a pasear,
bajo sus pinos, entre las barcas,
al rumor de las olas mis pasos
buscando van su llamada
en el aire una sardana,
en mis ojos una lágrima.

Arbo 1979